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La filière fruitière : de l’agro-écologie à la compétitivité - Juin 2015

La consommation des fruits et légumes - frais et transformés - est au coeur des politiques publiques européennes en matière d’alimentation. Pour répondre aux enjeux actuels que doit relever la filière Fruits : le social (emploi et perception de la filière par le consommateur), l’économie (gains de productivité, développement de la consommation), l’environnement (impact des pratiques, évolution climatique), le GIS Fruits*, qui rassemble les acteurs de la filière, de la R&D à la profession, travaille sur les évolutions et innovations techniques et organisationnelles à mettre en place, et accompagne la réflexion stratégique de ses membres et la mise en oeuvre des différents projets les fédérant.

Le GIS Fruits qui a l’originalité de regrouper 22 partenaires de l’amont jusqu’à l’aval, a ainsi identifié trois pistes prioritaires :

1. L’agro-écologie au service de la qualité des fruits : définir des systèmes de production innovants et durables
2. Développer des outils numériques pour l’élaboration et le maintien de la qualité
3. Agroéquipement : accroître la mécanisation de la filière fruits au verger, à la récolte et

Conclusion :

Les compétences rassemblées des différents partenaires du GIS Fruits doivent permettre de relever le défi de la promotion d’une production de qualité, respectueuse de l’environnement et compétitive à l’international.
Le GIS Fruits recommande des pistes prioritaires sur lesquelles se mobiliser :

• Agro-écologie : grâce aux référentiels acquis par les partenaires et en s’appuyant sur un approfondissement des connaissances des différents services écosystémiques au verger, intégrer tous les leviers mobilisables de l’agroécologie , incluant des actions de reconception des agrosystèmes, et une réflexion sur leur zonation, pour optimiser les systèmes de productions arboricoles et les rendre plus économes en intrants, performants et durables. Une attention particulière doit être portée sur l’amélioration de la connaissance des bioagresseurs, la détection et le contrôle des maladies émergentes et sur le fonctionnement du sol ; développer une arboriculture plus économe d’intrants chimiques, de plus en plus précise dans leur mise en oeuvre.
• Biocontrôle : identifier et tester des agents et produits de biocontrôle, améliorer et déployer la lutte biologique, intégrer le biocontrôle dans les systèmes de production fruitiers, mettre au point des outils de diagnostic des bioagresseurs.
• Biotechnologies végétales : rendre disponibles et utiliser les outils de biotechnologie pour caractériser et mettre au point des variétés fruitières résistantes (et/ou tolérantes) aux bioagresseurs (maladies et ravageurs) et au principaux stress abiotiques pouvant mettre en péril la production fruitière (stress hydrique, couverture de besoins en froid…) et assurer la gestion durable de ces résistances.
• Agroéquipement : optimiser la gestion de la qualité depuis le verger et dans toute la chaîne de post-récolte pour minimiser les pertes ; une attention particulière doit être portée sur l’apport de l’agroéquipement pour réduire l’usage des produits phytosanitaires, réduire la pénibilité au travail et apporter des gains de compétitivité à la filière fruitière française.
• Agriculture numérique : mutualiser les données d’observation collectées sur tout le territoire concernant les bioagresseurs (dont les émergents), le changement climatique (données climatiques et physiologie des plantes) pour avoir une approche territoriale de ces phénomènes.