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De juillet à octobre 2016, le GIS Fruit a proposé une enquête en ligne, ouverte à l’ensemble des producteurs et conseillers en arboriculture sur la thématique très large des problèmes liés au sol en verger, toutes espèces fruitières confondues. Elle visait à recueillir le ressenti des acteurs ‘de terrain’ sur 3 principaux volets : la nature et l’importance des problèmes rencontrés ; des impressions, témoignages ou hypothèses sur les principaux facteurs potentiellement impliqués et les attentes prioritaires et propositions sur les sujets d’étude à approfondir. En effet, l’objectif final pour le GIS Fruits est de faire émerger et de piloter avec l’ensemble des partenaires, des actions d’expérimentations et de recherches susceptibles d’apporter certaines réponses concrètes aux acteurs de terrain.

Ce travail a été mené par un comité de pilotage regroupant 7 partenaires du GIS Fruits représentant les familles professionnelles de la production, de la recherche et de l’enseignement supérieur et des instituts techniques (ANPP, BIP, INRA, Agrocampus Ouest, CTIFL, IFPC, ITAB). Le premier traitement des résultats a été assuré par des élèves-ingénieurs, niveau Master 2 d’Agrocampus  Ouest, centre d’Angers.

Le site de l’enquête a enregistré 376 connections, témoignant de l’intérêt des acteurs pour cette thématique. L’échantillon des 123 réponses exploitables vient pour 54% de producteurs et pour 46% de conseillers techniques

Bilan et perspectives

Le premier enseignement de ce travail est l’importance des questionnements en suspens concernant la maitrise de l’alimentation hydro-minérale des arbres. En effet, même si le développement de certains bioagresseurs telluriques, dont le campagnol, restent un problème très préoccupant pour plusieurs acteurs de terrain, un nombre important de réponses indique qu’il semble urgent de revisiter les fondamentaux concernant tous ces aspects nutritionnels.

Les références et référentiels sur lesquels s’appuie la plupart des acteurs de terrain sont souvent anciens, voire méconnus, et ne prennent pas nécessairement en compte l’évolution des pratiques dont le développement de nouveaux modes de gestion du sol ou de nouvelles formes d’apports, entre autres organiques. C’est une des causes pouvant expliquer cette perte progressive et devenant préoccupante, de vigueur, voire de rendement, constatée dans de nombreux vergers. En parallèle, le renouvellement des connaissances sur l’activité biologique des sols et ses interactions avec les plantes cultivées laisse entrevoir de nouveaux leviers d’action qui semblent également interpeller plusieurs participants à l’enquête et dont il faudrait analyser la pertinence et l’efficience en verger.

Le second enseignement est lié à la difficulté de faire ressortir des tendances ou des réponses spécifiques en fonction des espèces ou des bassins de production. Par contre, il est possible d’identifier assez clairement des profils de répondants plus particulièrement intéressés ou experts sur des thématiques particulières, en fonction de leurs propres observations ou essais de terrain. Ce constat suggère qu’il est possible d’envisager la constitution de groupes de travail ‘mixtes’ (producteurs, conseillers, expérimentateurs et chercheurs), en vue de faire évoluer et de tester des outils et méthodes renouvelés pour une meilleure maitrise de la nutrition des arbres.

- Comité de pilotage de l’enquête : Pascale Guillermin Coordinatrice (AgrocampusOuest Angers), Claude Coureau (CTIFL), Maud Delavaud (BIP), Anne Guérin (IFPC), Nathalie Rivière (CA 47), Pierre Varlet (ANPP).

> Lire le document de synthèse : Bilan de l’enquête « Sols en vergers » et perspectives. Guillermin et coll. 9pages. 2017.

Les résultats de l’enquête ont conduit à lancer un nouveau projet : "étude des sols de vergers".